Journalisme & égalite de genre

08. Qu’est-ce que la mixité et la parité des genres ? /

La politique d’égalité dit que tous les êtres humains ont les mêmes droits et les mêmes obligations, sans discrimination. C’est simple sur le papier mais dans la vie de tous les jours, c’est compliqué. Pour cela certaines mesures ou outils comme la parité, la répartition égale des sexes et la mixité qui féminise les professions à dominante masculine et qui masculine les professions à dominante féminine aident les pays à avancer avec la finalité, l’égalité femmes-hommes.

Le choix des mots comptent…

Egalité, parité, équité, « diversité de genre », pluralité, partage des responsabilités, équilibre des sexes, mixité… Le lexique de la question femmes/hommes, s’est considérablement enrichi à mesure que la réflexion est montée en maturité, au cours de ces dernières années.

Mais si les éléments de langage sont aujourd’hui plus variés, le choix des mots compte.  

Parmi ces mots, deux se font une place à part dans le discours du genre du monde de l’entreprise : c’est la « mixité » et la « parité »

Mixité, parité, savoir-faire la différence

La parité signifie que chaque sexe est représenté à égalité dans les institutions.

Les lois pour l’égalité réelle entre femmes et hommes visent à combattre les inégalités entre les femmes et les hommes dans les sphères privée, professionnelle et publique.

La parité est un instrument au service de l’égalité, qui consiste à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, conditions matérielles tout en respectant leurs spécificités.

Ainsi un peu partout dans le monde, un certain nombre de lois ont fait avancer vers l’égalité entre les femmes et les hommes, par exemple :

  • les femmes mariées peuvent disposer librement de leur salaire ;
  • les femmes obtiennent le droit de vote et l’éligibilité ;
  • le principe de l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes pour les travaux de valeur égale est retenu et existe… la parité entre femmes et hommes pour les mandats électoraux et les fonctions électives.

La réforme du congé parental pour y inclure une période réservée au second parent dans de nombreux pays fait partie de la notion de parité.

La parité est un outil pour produire de l’égalité là où il y a du pouvoir à partager.

« La parité est un objectif autant qu’un outil, une fin autant qu’un moyen ». On instaure la parité pour qu’il y ait égalité et l’obtention de la parité est la condition et le signe de l’égalité.

La parité est souvent une condition nécessaire de l’égalité, mais non suffisante. Ainsi, une assemblée peut être paritaire, mais si les hommes occupent toutes les fonctions de décision et les femmes celles d’exécution, elle ne sera pas égalitaire. C’est le cas dans beaucoup de gouvernements, de parlements, de collectivités territoriales, où les femmes restent cantonnées à des délégations ou des commissions traditionnellement affectées à leur « genre » : famille, enfance, affaires sociales…

Qu’est ce que la mixité ?

Le progrès de l’égalité juridique entre hommes et femmes, qui caractérisent les sociétés démocratiques, induit des situations et des idéologies nouvelles concernant la coexistence des femmes et des hommes dans un espace social commun. C’est ce qu’on appelle la « mixité » sociale.

En réalité on devrait dire quelle mixité ? La recherche de mixité et partage du travail montre des formes différentes inégalitaires de la « mixité ».

Il y a la mixité de coexistence : c’est la présence d’hommes et de femmes dans un même lieu de travail, mais occupés à des métiers, des fonctions et des tâches spécifiques selon chacun des sexes.

La mixité aménagée : hommes et femmes occupent un même poste de travail, sans être investis de tâches similaires. Des aménagements liés aux qualités supposées innées de l’un et l’autre sexe peuvent intervenir dans la définition des postes, qui vont légitimer aux yeux des entreprises un traitement différencié entre hommes et femmes.

Exemples : maniement de pièces lourdes, attribué la plupart du temps aux hommes, ou à l’inverse manipulations soigneuses et délicates, attribuées de préférence à des femmes.

Mixité indifférenciée : hommes et femmes effectuent des tâches identiques, selon des conditions de travail identiques, mais restent sous l’influence forte d’un environnement davantage favorable aux hommes. Exemple : l’emploi en évolution vers une plus grande flexibilité et un recours aux heures supplémentaires.

Mixité de coopération : véritable et vraie répartition du travail entre hommes et femmes entraînant l’interactivité et le transfert des compétences particulières de chacun pour contribuer à une amélioration du cadre de travail.

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