Journalisme & égalite de genre

04. Les droits fondamentaux liés au genre  /

L’égalité un droit fondamental de la personne humaine

L’égalité constitue un aspect essentiel de la protection des droits fondamentaux. Toutefois, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent dans les sociétés actuelles et sont souvent aggravées par d’autres formes de discrimination, empêchant les femmes d’exercer pleinement leurs droits.

Rappelons que l’égalité est un droit fondamental de la personne humaine, quelque soit le sexe biologique ou social (le genre) et quelles que soient les différences entre les personnes.

Presque tous les pays du monde entier se sont engagés à garantir cette égalité en adoptant en 1948 la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Celle-ci dispose dans sont article premier que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits,

et dans l’article 2, chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Homme et femme égaux en droit

Cette égalité devrait garantir à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme.

Concrètement, il s’agit d’assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes chances, aux droits, aux occasions de choisir, aux conditions matérielles – par exemple, même accès aux soins médicaux, partage des ressources économiques, même participation à l’exercice du pouvoir politique, tout en respectant leurs spécificités.

Les droits fondamentaux concernent les femmes et les filles

La notion d’égalité liée aux droits fondamentaux ne doit pas se confondre avec celle de l’identité. Si l’égalité existe de façon formelle dans le principe, elle est loin d’être acquise dans les faits.

Il importe de noter que la question de l’égalité de genre ne se limite pas qu’à une question des droits humains. Elle s’étend également à l’implication et à la participation des femmes dans tous les domaines de développement, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée.

Donc le plus grand défi en matière de droits fondamentaux concerne les femmes et les filles.

Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié de son potentiel. L’égalité des sexes, en plus d’être un droit humain fondamental, est essentielle à la mise en place de sociétés pacifiques dotées d’un plein potentiel humain et d’un développement durable. De plus, il a été démontré que l’autonomisation des femmes stimule la productivité et la croissance économique.

Malheureusement, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à la pleine égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes.

L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont alors les véritables gageures de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux. 

Beijing 1995, un vrai tournant

La Conférence de Beijing sur les femmes en 1995 en Chine a apporté des avancées considérables. Ce rendez-vous a ouvert un nouveau chapitre dans la lutte pour l’égalité entre les sexes. Cela a abouti à la création d’un organe appelé La Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW), le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Elle contribue à l’établissement de normes mondiales relatives à l’égalité des sexes.

Autre avancée, l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé à l’unanimité la création d’un organe ONU-Femmes chargé d’accélérer le processus pour parvenir à l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme. Le but est de mettre fin à la violence à l’égard des femmes.

La violence à l’égard des femmes est un véritable fléau qui touche tous les pays. Dans le monde, 35% des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles infligées par un partenaire intime ou par d’autres.

Depuis septembre 2017, il existe l’initiative mondiale Spotlight. Mise en place par l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies, qui se sont engagées à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.

Dans la même dynamique, la journée du 25 novembre a été proclamée Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Les droits humains et les libertés fondamentales sont inhérents à tous les êtres humains ; leur protection et leur promotion incombent au premier chef, aux gouvernements.

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