Journalisme & environnement

13. Qu’est-ce que le journalisme environnemental de demain ? /

Nous voici donc à la fin de notre série sur le journalisme environnemental. Avant de nous quitter, pensons au journalisme de demain. À ce journalisme qui renoue avec ses fondamentaux tout en s’enrichissant des outils et techniques disponibles aujourd’hui. 

Les fondamentaux ? Les faits, les faits et encore les faits. Les vérifier en accordant du temps, en se rendant sur le terrain. C’est cela qui aboutira à un bon reportage. Pour ça, un journaliste dispose d’outils et de techniques indispensables comme le fact checking, dont on parle beaucoup à l’heure des réseaux sociaux. Vérifier de manière systématique l’exactitude des faits, des chiffres et des affirmations à travers les dates, les auteurs, la comparaison des photos, des vidéos…

Le datajournalisme et le géo-journalisme – avec les statistiques ouvertes dont nous disposons maintenant – devront complémenter tout travail d’investigation. Utiliser des outils de visualisation des données dynamiques et interactifs, tels que des cartes animées ou encore des infographies, pour révéler des crimes environnementaux, ne devra plus être considéré comme une exception.

À l’heure de la mutation digitale des médias, le journaliste Mojo (Mobile Journalism) deviendra incontournable. Car être un journaliste de terrain, c’est encore mieux quand il est capable de couvrir une actualité grâce à son smartphone avec des vidéos, des photos, du son pour transmettre en temps réel une information. Ce journalisme augmenté peut bien sûr se poursuivre du Sojo, le journalisme de solution, qui prolonge les enquêtes pour montrer comment panser les plaies qu’on a dénoncées depuis son clavier.

Ce journalisme est d’autant plus fort que les investigations sont souvent partagées. Enquêter en équipe, de manière collaborative – à l’image du consortium international des journalistes d’investigation, de Disclose en France, d’InfoNile en Afrique, de Forbidden Stories et de nombreux autres réseaux – sera souvent plus impactant qu’une seule plume. Surtout dans des pays où il n’est pas bon de mettre en lumière les crimes écologiques.

Pour finir, le journaliste de demain ne pourrait exister… sans journalistes. Alors protégez-vous et n’hésitez pas à entrer en lien avec Reporters sans frontières si besoin. Le journaliste environnement peut tout autant déranger que n’importe quel autre de ses confrères. Et toutes ces valeurs ajoutées que nous venons de citer ne seraient rien sans la plus importante, c’est-à-dire, vous.

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