01. Introduction aux problématiques environnementales /
Comme vous le savez, le dérèglement climatique est en partie lié à l’activité humaine et menace notre vie sur Terre. Le monde a changé, il est temps de changer ! C’est pourquoi nous allons aborder ensemble des problématiques environnementales qui impactent aussi bien notre famille que nos amis. C’est l’humanité tout entière qui est touchée par ces enjeux liés à la protection de la planète. Il suffit en effet de regarder par la fenêtre de ces derniers mois pour en faire une priorité dans le traitement de l’actualité.
Personne ne peut évidemment faire l’impasse sur la pandémie de COVID-19. Les maladies infectieuses, qui passent de l’animal à l’homme, représentent un pourcentage important des maladies nouvelles et existantes chez l’espèce humaine. C’est le cas du nouveau coronavirus à l’origine de cette épidémie. Elles peuvent provoquer des pandémies mondiales. Or, l’urbanisation croissante et la destruction des habitats naturels augmentent le risque de ces maladies. Comment ? En augmentant le contact entre les animaux sauvages et nous. Cette destruction de la biodiversité ne fait pas de distinction. Elle engendre des catastrophes aussi bien dans les pays du Nord que ceux en cours de développement, des pays du Sud touchés de plein fouet par le dérèglement climatique.
Le réchauffement de notre planète engendre sécheresses, incendies, inondations… autant d’évènements récurrents qui ne sont pas paradoxaux contrairement à ce que l’on peut penser. Le Sahel, par exemple, est une région africaine qui devient de plus en plus aride avec l’avancée du désert, mais se retrouve aussi régulièrement submergée. Alors si les raisons sont multiples, cette double peine est favorisée par le dérèglement climatique. Ce n’est pas pour rien que le Fonds africain de développement vient de débloquer en Mauritanie 2,1 millions de dollars pour le Programme de financement des risques de catastrophes.
Soudan, Niger, Tchad, Sénégal… nombreux sont les États très secs qui se retrouvent, aujourd’hui, les pieds dans l’eau. Ce phénomène pouvait surprendre il y a encore quelques années. Plus maintenant. Ces inondations se multiplient également en Inde, où la population dense et pauvre est une des plus vulnérables au changement climatique. Bref, l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont les régions qui font face au plus grand nombre de menaces écologiques.
Des menaces qui ne sont pas que d’ordre climatique. Elles sont concrétisées sur le terrain par de nombreuses pollutions. Au Liban, qui vient de subir l’explosion de plus de 2000 tonnes de nitrate d’ammonium à Beyrouth, les autorités sont pointées du doigt depuis des années pour mettre fin à l’incinération à ciel ouvert. Élaborer un plan de gestion durable des déchets éviterait qu’une grande majorité d’entre eux finissent dans des décharges ou des dépotoirs sauvages. Et qu’est-ce que l’on voit bien sûr en premier lieu dans ces poubelles XXL ? Des sacs plastiques, désormais dans le viseur de nombreux pays à travers le globe.
Rappelons qu’environ 10 millions de sacs se vendent par minute selon l’ONU. 127 pays ont désormais une législation qui en régit l’usage. Parmi eux, 34 États africains en interdisent ou limitent la production, l’importation ou la distribution commerciale. Au Kenya, les législateurs ne plaisantent pas : importer ou vendre des sacs à usage unique est passible d’une peine de prison. Vous ne faites qu’en utiliser un ? Attention à l’amende. Résultat : 80% de la population a cessé d’en consommer selon une enquête menée par l’Autorité nationale de gestion de l’environnement du Kenya.
L’Asie pourrait prendre exemple. Les effets de la pollution plastique y sont également dramatiques. Chine, Indonésie, Philippines, Thaïlande et Vietnam… ces cinq pays rejettent à eux seuls plus de quatre millions de tonnes de plastique dans les mers chaque année. C’est la moitié du total des rejets selon l’ONG Ocean Conservancy.
Connaissez-vous d’ailleurs le Yangtsé ? C’est le plus grand fleuve d’Asie. La pollution y est telle que l’espadon chinois, poisson géant endémique qui vivait dans ces eaux depuis près de 200 millions d’années, a été officiellement la première victime d’extinction de la décennie 2020.
Face à l’action dévastatrice de l’Homme, changer nos comportements induit donc de changer le modèle sociétal. Cela implique aussi de changer notre façon de voir le monde, de décrire et de narrer le réel. Cela nécessite d’informer autrement. Il ne faut pas hésiter à modifier les lignes éditoriales, de faire plus de pédagogie et de développer un journalisme plus constructif. Créer des espaces conversationnels pour être proche des gens peut favoriser en temps de crise le journalisme “de service”.
C’est tout l’enjeu de cette formation et de cette série de supports d’elearning.
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